CHAMPIONNAT DU MONDE DE SKI COURCHEVEL MERIBEL 2023

Ce que je retiens de ces 14 jours aux championnats du monde de ski de Meribel Courchevel 2023 :
- encore des rencontres extraordinaires
- l importance de la météo dans un tel événement
- la quantité de personnes nécessaires à une telle organisation et le plus souvent elles agissent dans l ombre
- la Fédération Internationale de Ski est un organisme très complexe
- les skieurs et skieuses prennent des risques incroyables à chaque descente
- chaque épreuve présente des spécificités très techniques
- la proximité avec les athlètes est moindre que sur d autres événements
- rien ne ressemble plus à un bénévole dans sa tenue avec son casque qu un autre bénévole dans sa tenue avec son casque
- un emploi du temps sans modification de dernière minute,  ça n existe pas aux championnats du monde de ski
- le ski demande une vraie préparation physique, une bonne condition et des heures de sommeil suffisantes.
- l organisme est capable d absorber une grande quantité de saucisson et de fromage à n importe quel moment de la journée.
- Même si je le savais déjà, Arthur Bauchet  est un athlète extraordinaire.
- Florence Masnada  est aussi sympa en vrai que sur les réseaux sociaux.
- le groupe "les chrétiens des Alpes " ne rentrera pas dans mes favoris.

Un grand merci à tous ceux qui ont suivis cette aventure. Merci pour vos questions, vos messages et vos like.

L intégralité de cette aventure sur : http://nicolympique.over-blog.com/2023/01/championnat-du-monde-de-ski-meribel-courchevel-2023.html

Jour 13 aux championnats du monde de ski de Méribel Courchevel 2023 :

Voilà, c'est mon dernier jour, c'est un sentiment mitigé comme d'habitude à la fin d'une aventure comme celle-ci : un peu triste de quitter toutes ces personnes que je côtoie depuis 14 jours, fatigué amis aussi heureux de retrouver mes proches pour partager quelques souvenirs de ces mondiaux.

La matinée commence à nouveau très tôt avec une présence sur les pistes dès 6h à la frontale. 

Nous démarrons par une reconnaissance des points d'arrêts pour le lissage.

La piste a été salée hier soir et ce matin, c'est du béton. C'est la piste la plus dure depuis le début des championnats. Nous faisons quelques descentes de lissage et de vérification des portes. Je mets mes skis à l'affûtage pour la 4ème fois mais ça ne change pas grand chose. Nous suivons pour une fois la reconnaissance des équipes sur la piste avant de se mettre en place avec des jeunes d'école de ski.

Nous croisons Florence Masnada (encore !) et Carole Montillet.

Nous partons en lissage par 3 derrière chaque skieuse toutes les 2 minutes pour les 30 premières filles et toutes les 40 sec ensuite. C'est vraiment très rapide et il ne faut pas trainer. Mais plus on monte dans les dossards, moins ça skie vite, les dernières filles de Madagascar, de Singapour, du Kénya ou d'Haiti n'ont pas la même technique ni le même engagement.

Il faut refaire un lissage après le nouveau tracé et avant la seconde manche. Pas le temps de manger, nous prenons juste un bout de pain, du saucisson et du fromage avant de repartir.

Cette fois il ne reste que les 60 meilleures. Tessa Worley la française est 2ème, elle part donc avec le dossard 29 (pour les 30 premières on part dans l'ordre inverse du classement). On suit sa course sur internet et tout se passe très bien où une toute petite faute la fait chuter dans le dernier mur quasiment devant sa maman. C'est vraiment triste, on sent une grosse baisse d'énergie chez les équipiers après cette déception.

Il faut redescendre le matériel, des banderoles, des pelles, des râteaux...

Rendez-vous dans les tribunes pour ma 1ère cérémonie de remise des fleurs avant une photo collective des équipiers.

Dernière session de ski et retour pour ranger et nettoyer.

Jour 12 aux championnats du monde de ski de Méribel Courchevel.

Ce matin on nous annonce une grosse journée mais on nous met finalement en stand bye car la piste qui était parfaite hier ne convient plus aux officiels, il faut modifier le tracé. La piste se transforme en une véritable fourmilière, les portes sont décalées et replacée, les lisseurs se remettent au travail et pour la première fois nous assistons au travail des "Picasso", les équipiers qui tracent les trajectoires.

La fin de matinée est identique à hier : même porte, même poste, même mission.

On enchaine les courses filles et garçons, Alexis Pinturault est éliminé dès le premier tour, chez les filles, la jeune Marie Lamure échoue au pied du podium.

Nous enchainons immédiatement sur le démontage de la piste pour préparer le slalom géant de demain. La différence de neige entre certaines parties de la piste est impressionnante.

J'ai la chance de pouvoir repasser quelques minutes avec Arthur Bauchet qui était à nouveau ouvreur aujourd'hui.

Petit tour à la cantine et ski avec d'autres équipiers en mode balade cette fois.

Jour 11 aux championnats du monde de ski de Méribel Courchevel.

Journée particulière, aujourd'hui c'est la St Valentin et je pense bien évidemment à ma petite Valentine même si l'aventure de son papa l'intéresse peu.

Le réveil n'est pas facile, départ à 7h avec un coucher à 0h30 !

Je retrouve le groupe des GIGN (les intervenants de piste) que j'ai quitté il y a quelques jours pour d'autres missions. Les lisseurs sont mis au repos, la piste étant top mais fragile avec la douceur du temps, il faut éviter de trop y circuler.

Nous allons installer des filets pour sécuriser différentes zones ouvertes au public ainsi que les fans zones. Je passe mes ski à l'affûtage pour la 3ème fois, cela ne m'est jamais arrivé en aussi peu de temps. Je profite de ce petit temps d'attente pour observer les athlètes qui partent en repérage sur la piste.

Après un petit encas, il est temps de se mettre en place pour le slalom parallèle par équipe. Chaque nation présente 6 athlètes, 3 filles et 3 garçons, ils sont 4 à participer à chaque manche (2 de chaque sexe).

Les skieurs sont dans un petit portillon de départ qui s'ouvre quand ils doivent s'élancer. Le premier en bas marque un point pour son équipe.

Ma mission, revisser la première porte côté bleu au sol en cas de mouvement et remettre la banderole à sa bonne place. 

C'est Arthur Bauchet, notre champion de paraski qui fait l'ouverture. C'est la première fois que je le vois skier en vrai.

Même si les skieurs partent forts et heurtent les portes avec violence, la 1ère reste bien stable, il n'y a donc pas trop d'interventions à faire mais je vais contrôler régulièrement la porte pour me dégourdir les jambes. Ce n'est pas évident de rester plus de 3 heures dans une pente raide sur des skis.

Les coureurs s'enchainent, la France sort en quart de finale et le dernier norvégien nous fait une grosse frayeur en partant légèrement avant l'ouverture du portique, il se retrouve avec les spatules plantées dans la porte et semble partir tête la première, par un exploit d'équilibriste, il réussit à se rétablir mais il a pris beaucoup de retard sur son adversaire.

Il est enfin temps d'aller manger après un peu de rangement.

Je fais toutefois un petit détour par la zone VIP où je retrouve Arthur Bauchet. nous prenons des nouvelles l'un de l'autre, je luis adresse toutes les félicitations et l'admiration de nos élèves, nous faisons quelques photos et il me signe quelques autographes pour les gagnants du quiz qui accompagnera ce blog.

Nous parlons de ses études, de sa maman, de sa fin de saison où il vise encore quelques globes de cristal et de ce projet complètement fou de se lancer vers Paris 2024 pour les épreuves de paracyclisme. Evidemment nous serons là pour le soutenir !

Changement d'atmosphère à la cantine, on diffuse les mondiaux de biathlon. Il semble faire tout aussi doux en Allemagne vu l'état de la neige et c'est tout aussi compliqué pour les français.

C'est parti pour un peu de ski, la neige a encore beaucoup fondu.

Retour à la maison avec un peu de shopping avant une soirée, plus tranquille qu'hier.

Jour 10 aux championnats du monde de ski de Courchevel Méribel 2023 :

Journée loin des pistes aujourd'hui. Descente dans la vallée pour retrouver Sylviane et Michel, 2 amis monchyssois bénévoles aux Jeux d'Albertville 92 qui m'ont aidés à me lancer dans le bénévolat olympique en 2016.

Le musée présente quelques (trop) rares pièces des JO de 1992 et explique un peu l'organisation de la candidature, des JO et l'héritage. Un peu décevant.

Mais j'ai droit aux commentaires éclairés de mes 2 anciens bénévoles qui parlent encore de cet événement d'il y a 30 ans avec des étoiles plein les yeux.

Petit tour au pied de la vasque olympique et sur le stade olympique qui servait d'anneau de vitesse en 1992. Il reste également le "mât olympique" qui avait servi à la magnifique cérémonie d'ouverture de Decouflé.

Nous quittons Albertville pour monter dans le beaufortain où nous allons déjeuner au Grand Mont. Ce restaurant qui était une des "cantines" des bénévoles de 92 est tenu depuis 4 générations par la famille Frison Roche. Au menu des spécialités locales avec d'excellents produits.

Bizarre d'évoquer Frison Roche dont le 1er de cordée était un de mes premiers livres d'aventure.

Nous redescendons pour visiter la coopérative laitière du beaufortain.

La boutique est alléchante, l'expo sympathique et les caves un régal pour la vue et l'odorat. Sur les étagères s'empilent des meulent de Beaufort plus ou moins jeunes de plus de 40 kg. Elles sont retournées deux fois par semaines et frottées à l'eau salée par des robots pour la plupart mais certaines le sont encore à la main.

Retour au musée d'Albertville pour récupérer ma voiture et remonter à Méribel.

Ce soir, c'est soirée des équipiers à Courchevel et demain on commence les compétitions en parallèles.

La soirée aura mis un peu de temps à démarrer. Le BBQ s est transformé en fajitas (très bons).
Pour la musique c était les "chrétiens des Alpes ", de bons musiciens mais avec des parodies douteuses. 
L ambiance a explosé quand le concert s est terminé et qu un bénévole a branché son téléphone sur les enceintes avec une play list des années 70-80. Valeur sûre. 

Jour 9 aux championnats du monde de ski de Méribel Courchevel :

Rendez-vous à 8h ce matin, c'est une journée sans compétition sur Méribel.

Nous ne sommes pas très nombreux ce matins, certains anciens sont partis, certains nouveaux pas encore arrivés et beaucoup en OFF pour assister à la descente hommes à Courchevel.

Au programme, descente de filets depuis le départ de la descente à celui du slalom pour préparer les compétitions parallèles qui démarrent mardi.

Pas facile de descendre la piste avec des filets de 20m de long et 2,2m de haut. La piste est difficile, elle a été injectée d'eau hier soir et le passage des dameuses a créé des petites bosses de glace.

Il faut monter les filets au cordeau, pour cela nous sommes au moins 4 par filet, un qui perce la glace, un qui enfonce les piquets et 2 autres qui relèvent le filet au fur et à mesure. Il faut être tout le temps en tension sur la jambe du bas pour ne pas déraper.

Nous installons une vingtaine de filets avant la pause repas d'une petite heure et c'est reparti mais nous devons nous arrêter à 15h pour laisser les techniciens de la télé installer leurs cables. Nous partons donc vers Courchevel pour transporter un peu de petit matériel, passer par le village animation et rejoindre le loto équipiers qui se déroule là-bas.

Nous devrons rentrer en navettes, mais le transporteurs est une compagnie privée, il faut donc être assis et il est interdit d'être en chaussures de ski. Nous choisissons donc de rentrer par les pistes au pas de course. La neige est lourde et certains endroits laissent apparaitre un peu d'herbe, il a fait chaud aujourd'hui et la neige a bien fondu.

2ème chute lors de l'arrêt au pied du dernier télécabine, dérapage, blocage du ski gauche qui bloque le droit et chute à plat ventre sur les mains. Petite douleur au poignet droit mais j'ai connu pire.

Retour à la maison un peu fatigué par l'accumulation de ces longues journées et par la chaleur du jour.

Demain c'est repos avec un chouette programme sans ski.

Jour 8 aux championnats du monde de ski de Méribel Courchevel 2023 :

Début de matinée tranquille avec un peu de manutention et une descente "d'inspection".

Un passage de lissage puis nous sommes autorisés à assister au reste de la descente dans les tribunes.

Le spectacle est au-rendez-vous, l'italienne Goggia fait peur à tout le monde en enfourchant une porte mais heureusement la banderole placée sur les piquets se sépare en deux grâce à un scratch et la skieuse termine même la descente mais elle est disqualifiée. 

C'est la suissesse Jasmine Fleury qui remporte la course avec un petit dossard, la piste s'est peut-être un peu réchauffée sur le haut au fur et à mesure car c'est là que les filles perdent du temps.

C'est la kenyanne Simader qui arrive dernière mais avec seulement 4sec33 de retard !

Il y a eu également une chute sans gravité et une sortie de piste.

Les françaises sont 12, 15 et 21ème.

Petite déambulation dans le "village animation" pour récupérer quelques goodies pour mes élèves et repas à la cantine.

Le haut de la piste où nous intervenons cette après-midi est dans l'ombre mais nous n'avons pas le temps d'avoir froid. Il faut rassembler tout le matériel au départ de la descente dans des filets qu'un hélicoptère vient chercher puis nous devons enlever les filets. Certains piquets sont coincés dans la glace et ce n'est pas évident. Nous sommes par 2, un équipier retient le filet pendant que l'autre enlève les piquets puis nous descendons les filets de 20m chacun sur une partie plus plate avant de le rouler et on recommence.

Nous démontons près de 8km de filet.

Nous devrions être une soixantaine, nous sommes à peine trente, certains équipiers ont disparu dans la nature.

Une nouvelle fois nous rentrons avec le dernier télésiège de 17h.

Jour 7 aux championnats du monde de ski de Méribel - Courchevel.

Démarrage un peu plus tardif ce matin, rendez-vous à 8h au centre des équipiers.

Au programme une descente pour vérifier les filets depuis le haut de la piste pour le dernier entrainement de la descente.

La fatigue commence à se faire sentir et c'est la première chute de la semaine, bêtement entre 2 télésièges les skis trop proches l'un de l'autre et perte d'équilibre, j'ai à peine le temps de toucher la neige que je suis déjà reparti. Il faudra être vigilant aujourd'hui.

Plusieurs montées et descentes pour déplacer du matériel, des piquets et des filets d'un endroit à un autre.

Le dernier entrainement de descente démarre, descente en lissage après chaque skieuse, la piste est encore plus dure que les jours précédents, il faut vraiment rester très concentré et appuyer fort sur les skis. Un nouvel affutage est indispensable sinon la suite va être très compliquée.

Elles sont 33 à descendre dont une kenyanne qui soulève l'admiration de tout le monde mais qui fait peur à chaque difficulté, elle manque de partir à la faute au moins 5 fois sur le parcours.

Descentes de lissage des bords de piste avant d'aller manger.

Cette après-midi, nous sommes chargés, une pisteuse, un gendarme de haute montagne et moi-même de vérifier la signalétique pour les spectateurs sur le secteur de Méribel. Nous avons donc l'occasion de skier sur des vraies pistes enfin quand mes acolytes ne prennent pas de petits raccourcis hors pistes. Ca skie vite et fort mais les conditions sont excellentes : soleil et neige douce.

Dépôt des skis à l'affûtage et passage au centre équipier pour un petit encas avant de remonter à l'appartement en navette car les skis ne sont pas encore prêts, on les récupérera demain.

Jour 6:
Ce matin il y a trop de monde pour le travail de piste et les juges de course ne veulent plus de passages sur la piste avant l entraînement de descente car elle est impeccable.
Nous sommes donc invités à rejoindre les équipes de lisseurs de Courchevel.
Tout est prêt là bas également, nous faisons simplement un passage de reconnaissance sur la piste avant de pouvoir assister au Super G et à la 2ème médaille d'Alexis Pinturault.
La piste est dans les arbres contrairement à celle de Meribel donc il y a beaucoup moins de  monde sur les côtés pour encourager les coureurs. Le tracé est exigeant et demande énormément de puissance, de vitesse et de contrôle pour ne pas partir à la faute.
Découverte de la cantine de Courchevel et un peu de ski avant une visio avec des collégiens de Nogent sur Oise aux questions très pertinentes.
Le soleil est toujours bien présent mais il a fait jusqu'à -13° aujourd'hui.

Jour 5 :

1ère journée avec un peu de flottement. Rendez-vous à 6h ce matin comme toujours mais la Fédération Internationale de Ski, FIS, veut faire une inspection de la piste avant de nous y envoyer. Et ils arrivent à ... 8h !

Plusieurs bénévoles se plaignent de l'organisation, du confort des logement mis à disposition par le comité organisateur... c'est très français !

On part sur la piste à 8h30 pour un lissage mais comme on a bien travaillé hier, la piste est nickel toutefois il faut déblayer la neige amassée sur les côtés de la piste à la pelle et retirer le tracé bleu qui aide les skieuses à se repérer au râteau.

Lors d'une montée en télésiège, nous croisons Gautier de Tessières (ancien skieur, vice champion du monde en Super G en 2013) et nous avons droit à une interview d'un journaliste de France Infos sur une autre montée !

La piste est parfaite pour les performances.

A 11h15, nous sommes libérés pour la matinée et nous sommes invités à venir assister au Super G dames. Nous avons juste le temps de faire une dernière montée pour assister au passage de la patrouille de France au-dessus de Méribel. 

Il y a du monde dans les tribunes mais on trouve facilement de la place, la piste est tout aussi impressionnante vue d'en bas. Les skieuses s'enchaînent et malgré de belles choses, les françaises ne seront pas sur le podium. 

Nous mangeons en équipe et nous entamons une discussion passionnante avec la maman de Tessa Worley sur la vie de skieuse de haut niveau et la préparation à la reconversion... compliqué !

Petit moment avec Florence Masnada avec qui je discute de nos projets Classes Olympiques qu'elle suit et soutient depuis longtemps.

La piste est désinstallée et il faut repartir au lissage, la piste n'a pas bougé mais elle est maintenant à l'ombre et la neige est très très dure, il faut vraiment forcer sur les cuisses pour être efficace et ne pas partir à la faute.

La journée se termine, retour à la maison avec les derniers télésièges.

Demain il y aura un renfort des militaires, des moniteurs et des jeunes compétiteurs, nous sommes donc invités à aller rejoindre les équipes de Courchevel sur le super G homme à 8h30 ! Waouh !

Jour 4 :
Aujourd'hui il n y a pas de compétitions pour les filles, c est entraînement descente.
Début de la mission à 6h, je suis dans le groupe des travailleurs sur piste aujourd'hui. Mon ancien groupe n a pas de raison d être sur les entraînements.
Je suis dans une nouvelle équipe avec pour cheffe, la maman de Tessa Worley.
Enchainement des descentes de lissage, il faut effacer les marques des machines qui sont passées sur la piste cette nuit.
A partir de 8h, les coachs commencent à venir reconnaître la piste, les secouristes et la télé se mettent en place, il y a un monde fou. Tout le travail de lissage est réduit à néant avec tous ces passages. Je croise Frederica Brignone, l italienne vainqueure hier sur les télésièges.
A force de lisser, les bords de piste sont pleins de tas de neige qu il faut évacuer en...lissant voir même à la pelle.
Le départ de l entraînement est donné, nous sommes par groupes de 3 équipiers à descendre en chasse neige après chaque coureuse, il faut aller vite car il y très peu d écart entre chaque départ. Le chasse neige sur la glace c est pas facile. Même les jeunes  moniteurs de l ESF venus en renfort se plaignent des cuisses et des genoux. Après 3 rotations, l entraînement est terminé. Direction la cantine où je croise Florence Masnada, médaillée de bronze aux Jeux d Albertville 92 et de Nagano en 98.
Le repas chaud fait du bien d autant plus qu il faut repartir pour descendre des piquets et refaire 2 passages de lissage.
La journée se termine par un peu de ski libre toujours sous le soleil.
On redescend à Meribel centre, impossible de ne pas assister à la cérémonie des médailles avec l or d Alexis Pinturault. 
La remontée est encore une fois très compliquée. 
Les navettes du soir sont vraiment le point noir de l organisation. 





 

Jour 3 : la météo ne s était pas trompée, il est bien tombé entre 3 et 5 cm de neige. Départ du haut de la station à 5h pour rejoindre le centre des équipiers. Jolie descente à la frontale.
Nouveau petit briefing et départ sur la piste pour lisser : l objectif est de faire descendre la neige sur les bords de la piste. 2km de descente en dérapage, il faut de bonnes cuisses, des skis bien affûtés et de la concentration pour ne pas partir à la faute et dévaler la piste.
Il y a du monde, les jeunes des écoles de ski, les militaires, les futurs moniteurs sont venus en renfort. On renouvelle l opération 3 fois pendant que la pleine lune laisse la place au soleil levant.
On remonte une nouvelle fois pour déposer les piquets de rechange à chaque poste "GIGN". Nous sommes par 2 et nous intervenons sur un secteur de 4 à 6 portes. Après chaque intervention, les postes glissent  : le 1 passe au 2, le 2 au 3... le poste 7 (le dernier ) remonte et ainsi de suite.
La moyenne d âge des équipiers est assez élevée mais la plupart sont des montagnards avec une très bonne expérience du ski.
Petite pause avant d aller se mettre en place.
Aujourd'hui c est l épreuve du combiné : un super Géant et un slalom. Celui qui réalise le meilleur temps du super G part en 1er au slalom. Les 2 manches sont prévues à 11h et à 14h30.

Les skieuses s'enchaînent toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Être sur la piste donne encore plus d ampleur à la performance de ces championnes : Tessa Worley, Mickaela Shiffrin, Frederica Brignone...
La course à peine déterminée, il faut tout démonter, relisser installer le slalom et relisser. Le travail des équipiers est le même que ce matin : remplacer, revisser les portes...

10 minutes pour grignoter une part de quatre quarts et 2 rondelles de saucisson. 
La piste est dans l ombre et le bruit des skis sur la glace est impressionnant. Le tracé est difficile et nombreuses sont les filles qui ne terminent pas la course. L italienne Brignone est la plus forte sur les 2 manches.
A nouveau démontage et lissage pendant la cérémonie des fleurs.
Il est 16h, la journée se termine, passage par l atelier d affutage des skis et retour à la maison.

Une bonne douche et retour à Meribel centre pour le concert de Ben l Oncle Soul.

On reviendra une autre fois pour la cérémonie des médailles. 

Jour 2 : Après une petite nuit, je rejoins les équipiers de terrain avant l ouverture du domaine. Quel sensation agréable de descendre des pistes encore fermées au lever du soleil. 

C est parti pour la présentation des différents chefs d équipes et le briefing missions.

Je suis dans le groupe GIGN qui intervient sur la piste pour réparer ou remplacer les portes dans les différentes épreuves. 

Il faut être réactif et savoir utiliser les perceuses, les clés ou encore les maillets.

Petite formation sur le terrain avec une équipe fort sympathique puiq explication des codes et des protocoles qui encadrent nos interventions pour éviter tout accident. 

Nous apercevons le haut de la piste de descente des femmes,  c est assez impressionnant. Il faut vraiment bien tenir sur ses skis car la piste est injectée d eau et à vraiment l aspect d une patinoire. 

Après le dépôt du matériel direction la cantine dans la patinoire de Meribel. Pour l instant, l organisation est impeccable. 

Après midi de ski libre avant d aller à Courchevel pour la cérémonie d ouverture. 

Voyage en navette. Les équipiers sont invités à assister à la cérémonie au premier rang. Après le défilé des drapeaux et les discours des officiels le spectacle démarre. Il y a un mapping sur la naissance du ski et des stations de Courchevel et Meribel, une descente illuminée, un hommage aux champions français et aux traditions savoyardes. Plusieurs tableaux rendent hommage à la neige et à la nature mais le moment le plus apprécié est celui de l hommage à Fatal Bazooka avec une démonstration de breakdance sur la chanson "fou ta gagoule".

Le retour est un peu plus compliqué, beaucoup de monde à ramener à Meribel et peu de navette, c est la cohue, inévitablement des souvenirs des 1er jours de transport à Rio reviennent. 

Il ne va pas falloir trop traîner ce soir, début de la mission demain à 5h.

Voilà, c est une nouvelle aventure sur un événement sportif international qui démarre : équipier au championnat du monde de ski sur la station de Meribel avec pour mission l installation et la sécurisation de la piste ouse dérouleront les épreuves féminines et les épreuves parallèles. 

Après les championnats du monde d athlétisme de Paris 2003, les JO de Londres 2012, les JO et JP de Rio 2016, les JOJ de Lausanne 2020 et avant Paris 2024 🤞, c est parti pour Meribel Courchevel 2023.

Jour 1 : Départ très matinal de l Oise (5h) et arrivée à Meribel à 13h après une route plutôt tranquille pour une journée de départs en vacances. 

Le soleil est radieux, c est un vrai plaisir de revenir en haute montagne. 

1ére surprise, un peu de neige est annoncée dans la nuit de dimanche à lundi, du coup avancée du début de la mission de lundi  à 5h30 au lieu de 8h30.

Récupération de la tenue officielle au centre d équipement où je retrouve un de mes directeurs de colonies de vacances perdu de vue depuis 20 ans.

Je me dirige vers mon logement que je vais partager avec 2 autres équipiers. 

Petit briefing de présentation au parc olympique de Meribel, à l arrivée des pistes de compétition. 

Nous faisons connaissance avec toute l équipe d organisation dont Perrine Pelen, triple médaillée olympique en 1980 et 1984 dont j avais le poster dans ma chambre d enfant. 

Récupération de mon accréditation et petit verre de l amitié avec mon ancien directeur de colo. La fatigue commence à se faire sentir. 

Retour au logement pour récupérer mes skis avant une bonne nuit pour être en forme demain à 6h30.